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LE TUTU


de justice. Madame de Noirof regardait par la fenêtre et ne reconnut pas d’abord son fils dans le cocher qui gravissait le perron en lui envoyant des baisers. Mais il lui fallut se rendre à l’évidence lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit impétueusement et que le fruit de ses entrailles lui apparut saturé de toute sa splendeur.

— Ah, mon enfant, comme tu pues ! Et cet accoutrement ! Que deviens-tu ? Depuis un mois, tu ne te montres plus. J’ai été inquiète, je me suis adressée à la préfecture. Qu’est-ce que tu es allé faire à Valence ?

— À Valence !

Et elle lui montra un rapport de la préfecture où l’on mentionnait son passage à Valence quinze jours auparavant.

— Et avec une femme, encore ! Et une femme corpulente ! Est-ce Dieu possible ! Toi, si sage !

L’autre protesta, le rapport était faux. Il n’avait pas quitté Paris.