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MŒURS FIN DE SIÈCLE

Et comme on croyait à une plaisanterie :

— Parfaitement, la partie innommable ! C’est ce qu’il y a de meilleur dans les bêtes, et surtout dans le chat, et surtout dans le chat crevé, et surtout dans le chat crevé rongé par les vers. Oh, manger ce morceau ! n’en pas manger !

Il fut décidé que l’on jouerait à pile ou face pour voir celle des trois femmes qui procéderait à l’ablation de la chose en question ; une pièce de deux francs fut jetée en l’air, et le sort désigna la Pondeuse. Mais la pièce étant reconnue fausse, on recommença l’épreuve : cette fois encore, ce fut la Pondeuse que le sort choisit. On apporta, sur un plat d’étain, un énorme couteau de boucher, très affilé ; la charogne fut déposée par terre entre quatre chandelles allumées ; on fit cercle autour, les coupes de champagne se levèrent en même temps, tandis qu’un chant pieux fut entonné à l’unisson :