Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50
LE TUTU

— Les grandes lignes… Est-il gentil, avec ses grandes lignes ! Ah oui, mon chéri, tu peux le vanter d’en avoir une dans le plafond. Alors, tu veux les grandes lignes. Voyons : la vache en l’air, je ne vois que ça qui puisse être choisi comme une grande ligne.

— J’entrevois dans l’imagination de vastes projets à exécuter. Je t’assure que j’ai peur de la vie. Les gens heureux sont les ratés.

— Mange donc, cela vaudra mieux.

Mais il ne mangeait pas. Il avait renversé la carafe d’eau, mis du poivre dans son vin, et s’apprêtait à allumer une cigarette, lorsque La Soupe lui coula doucement dans l’oreille, d’un ton impératif : On ne fume pas ici, le tabac nous dérange. Mauri avait compris : On n’fu’ci l’ta n’d’ange, et, resaisissant une pensée fugitive, il demanda à la Pondeuse :

— Suis-moi bien, je la tiens, cette fois. Tu m’écoutes : L’hipp s’app diff. Comprends-tu ?

— Rien du tout.