s’étendait ; les tables et le parquet étaient cirés ; les bougies remplaçaient le gaz ; une ardoise banale servait de carte ; il fallait y déchiffrer la nomenclature des plats écrite au crayon, en abrégé. L’on mangeait très bien, à bon marché ; le patron servait la moutarde lui-même, et il refusait de la nourriture quand il jugeait que les clients étaient assez rassasiés. Il y avait, aux murs, accrochées dans un désordre voulu et sans art, de très mauvaises peintures ; l’heure était annoncée par des horloges-coucou, et une tourterelle apprivoisée voletait d’une pièce à l’autre, en crottant dans les plats. À peine assise, la Pondeuse s’écria :
— Tiens, Francisque Sarcey !
Le père La Soupe lui ressemblait d’une manière frappante. Il se rengorgea et fut très impoli. Il déclara qu’il lui était pénible de se voir comparé à un critique littéraire, mais il mentait, car il ressentait une véritable joie chaque fois qu’on faisait allusion à son sosie.