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MŒURS FIN DE SIÈCLE

Le pompier gravit une échelle, sapa la fenêtre, sauta dans la chambre, déverrouilla la porte, l’ouvrit, apparut, très ému, puis, grave, avec une imposition de mains :

— Priez !

Les paysans comprirent ; ils se découvrirent, les femmes en bonnet se débonnetèrent, ils se signèrent, s’agenouillèrent, pendant que le maire, après avoir fait deux pas en avant, en reculait de trois.

— Quelle est cette horreur ?

La voix implorait : Pitié !… Délivrez-moi.

— Je reconnais cette voix, dit Mauri.

Et résolument, il entra.

Dans un lit très propre, non défait, ne gardant aucune trace de lutte, s’étalaient deux corps, celui de Hermine et celui de Jardisse. Hermine vivait, Jardisse était mort. Il était mort, le bras passé autour du cou de Hermine. La mort était survenue pendant le sommeil, et le froid du cou avait éveillé la jeune