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MŒURS FIN DE SIÈCLE


jambées échassières, il s’en fut à son ancien domicile. Paul-Uc-Zo-Émilie croupissait dans un coin, en pleurant comme huit. Il le prit et courut à l’hippodrome, où il avait connu la mère, et où il crut convenable de faire débuter le fils. L’affaire plut au directeur. Mauri exhiba le petit. Il lui donna à téter. Ce fut un succès bœuf. Il se crut sauvé, il gagnait cinquante francs par soirée, le double de Mani-Mina.

Mais Zo attrapa la coqueluche, Uc la diarrhée, Émilie le diabète sucré, et Paul le lupus. Ils moururent tous les quatre ensemble.

Mauri se retourna vers sa mère, dont il était toujours éperdument amoureux.

— Aimons-nous, supplia-t-il.

— Pas ici, oh, non, pas ici. Bien loin, si tu veux, à la campagne.

Et ils partirent sur le champ.