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MŒURS FIN DE SIÈCLE


a trop fait la noce, le capital de réserve a été boulotté en quinze jours. On a dû hypothéquer ; le duc nous a racheté notre temple, qu’il a converti en fabrique d’enfants.

Et le duc expliqua son plan :

— J’accueille toutes les filles honnêtes qui frappent à ma porte. Je leur donne bon souper, bon gîte, et le reste, et je les garde chez moi jusqu’à l’époque des relevailles ; alors je les congédie en leur décernant les mêmes prix qu’aux rosières de Nanterre. Naturellement, tous les enfants doivent être de moi. Mon but est d’en avoir mille, puis je me retirerai des affaires. Actuellement, j’en attends soixante-neuf.

Un autre compère apparut, l’artiste en gifles.

— Ah ! merderie de fatalité, ou plutôt fatalité de merderie, pleurnicha-t-il ; je suis révoqué de mes fonctions d’exécuteur des basses œuvres. Me voilà obligé de me reflanquer des