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MŒURS FIN DE SIÈCLE


heures du matin. Ah, mince de partie ! C’était rien dégueulasse.

Histoire de tuer le temps, ils jouèrent un rams.

— Il est bien entendu qu’on ne vadrouille pas, déclara la cocotte. D’ailleurs, les déménageurs ne sont pas payés pour s’amuser.

— Pour sûr. Nous devons rentrer avant la tombée du jour.

Et ils s’égarèrent dans d’interminables parties de cartes. De là, ils allèrent au Prado, repassèrent rue Campagne, descendirent le boulevard Edgard-Quinet, souhaitèrent le bonjour à la tenancière du boulevard de Montrouge, dégringolèrent la rue d’Odessa, puis s’échouèrent dans le sous-sol de Clémence Isaure. La voiture de déménagements suivait. La bande était pocharde. On pocharda les chevaux, on leur fit boire six seaux de bière. À Clémence Isaure, la Pondeuse dansa le pas de ré-la, un entrechat nouvellement créé par elle à l’Éden.