Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/278

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
269
MŒURS FIN DE SIÈCLE


ciel ou que le ciel baignait en elle, on ne pouvait dire au juste.

— Je crois, dit Mauri, que l’on s’ennuie ferme ici.

Derrière eux, le long de la rue de la Plage, des gens se promenaient, sous des parasols, en baillant ; souvent, ils s’arrêtaient, tiraient leurs montres et regardaient l’heure : celle-ci n’avançait pas ! Le temps était stationnaire, il n’avait pas le courage de s’écouler.

— Mais vous avez choisi là une plage pas gaie du tout !

— Vous trouvez ?

— Enfin, regardez-moi ces figures-là ! Elles sont sincères, au moins, elles ne mentent pas ; emmanchées sur des bustes de la Tristesse, elles iraient à ravir. Et il ne resterait plus qu’à les édifier sur les rochers d’alentour ; elles y cadreraient à la perfection. Ma parole, je ne vois que des rochers incultes autour de nous.