Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
258
LE TUTU


couteau ne tombait pas. Le cortège reparut tel qu’il était entré. L’exécuteur eut un court entretien avec Noirof, à la suite duquel on fit faire au patient une promenade à travers les femmes qui avaient repris à présent une tenue convenable. La promenade produisit son effet. De nouveau, le lugubre cortège se retira derrière les écrans, et une seconde après, le couteau s’abattait sourdement, bientôt suivi d’un cri de douleur épouvantable. Le morceau de chair oblitéré fut montré au public au bout d’une pique ; la guillotine fut enlevée, et le pape acheva sa messe. Aussitôt l’Ite Missa est prononcé, le souverain pontife donna sa bénédiction, et immédiatement une vertigineuse bousculade précipita les couples vers les cinq cents petits boudoirs ménagés tout autour du Temple. L’heure solennelle du dégarçonnage du clergé avait sonné.