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LE TUTU


la construction d’une grande maison de joie à l’usage exclusif des ecclésiastiques fut décidée. L’évêque de Djurdjura se chargea de quêter des fonds à droite et à gauche, et il en recueillit plus qu’il n’en fallait. Les gens d’église apportèrent leur obole, les curés stimulèrent leurs ouailles, et en moins de huit jours, quatre millions de francs furent recueillis. Indépendamment du capital destiné à couvrir les frais de la construction, il fallait un capital de réserve pour désintéresser les membres du bas clergé domiciliés à une très grande distance de Paris et qui avaient droit, eux aussi, à la part du gâteau. Le personnel féminin fut réquisitionné dans les couvents ; on choisit de préférence les sœurs bien en croupe, ainsi que les demoiselles du monde qui avaient renoncé aux joies d’ici-bas et qui ne demandaient pas mieux que de s’en payer de temps en temps une biturée. Et aïe donc ! Et aïe donc ! Comme il y avait plus de femmes que d’hommes, on