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MŒURS FIN DE SIÈCLE

— C’est difficile et délicat à expliquer. Si vous aviez fait de la botanique une étude approfondie, ou même superficielle, vous sauriez que chaque racine d’un végétal correspond à une branche de ce même végétal. La racine nourrit la branche. Si vous plongez une racine dans un perpétuel bain de merde, par exemple, les fruits de la branche nourrie par cette racine pueront le caca. Et ainsi de suite. Eh bien, substituez à cette merde une couche épaisse d’organes sexuels, le fruit obtenu par cette nourriture sera évidemment de même race que celle des organes sexuels. J’entends des organes sexuels pourvus des propriétés fécondantes, bien entendu. Autrement, de la peau ! Vous saisissez, n’est-ce pas ? Je suis donc parvenu à me procurer — et à quel prix, grand Dieu ! — une quantité suffisante d’organes, je les ai enfouis dans le sol, j’y ai enfoncé les racines d’un cyprès et voici le résultat ! Chacun de ces types parle une langue