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MŒURS FIN DE SIÈCLE


très lentement d’aller quérir sa mère et sa belle-mère. Elles filèrent au commissariat, et là, tout ne s’expliqua pas. Mauri ne se souvenait de rien. On le relâcha néanmoins, sous la promesse de ne pas récidiver.

— Tu ne peux pas rentrer comme ça chez toi. Où as-tu laissé tes effets ?

— Je ne sais pas.

Hermine l’admirait :

— Si, il vaut mieux qu’il revienne ainsi. On n’est pas obligé de s’habiller comme tout le monde, n’est-ce pas ?

— Je voulais apprendre un pas de danse épatant, dans lequel il y a beaucoup de cinquièmes. Ils ne m’en ont pas laissé le temps.

— Nous essayerons chez nous, dit Hermine.

Puis elle ajouta au bout d’un petit temps :

— Vous n’avez guère été gentil avec moi, hier. Vous m’avez laissée en l’air… Elle était dans ma poche !

— Quoi ?