Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
LE TUTU


serva que le derrière de son pantalon plissait grimacièrement. Puis, il ne pensa plus à rien. Sa tête se vidait, sous cette pluie de mai qui le glaçait peu à peu, pénétrant les vêtements neufs qu’il étrennait, ce jour-là, pour la troisième fois.

Avant de descendre la rue d’Odessa, il se retourna ; la maison avait grand air, ses volets étaient clos religieusement, comme des yeux de vierge. Bien qu’elle n’eût rien de particulièrement remarquable dans sa forme architecturale, c’était la maison la plus belle du boulevard. Pourtant, l’immeuble ressemblait à tous les autres immeubles : n’importe, c’était le plus beau. De nouveaux pst ! pst ! se firent entendre.

— Monsieur Mauri ! Vous me lâchez donc ?

— Tiens, c’est vous ? Qu’est-ce que vous fichez ici ?

— Mais je vous attends, pardi ! Vous me dites que vous n’en avez que pour une minute.