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trop forte application fait aussi beaucoup de tort aux feuilles des plantes. On l’emploie sec ou sous forme liquide. Pour l’employer à sec, on le mélange avec 50 à 100 fois son poids de plâtre, de cendre de bois, de farine ou de chaux éteinte et on répand ce mélange correct sur les plantes que l’on veut préserver des insectes.

Pour le projeter sous forme liquide avec le pulvérisateur, on l’emploie à raison de 1 lb. de vert de Paris dans 200 gallons d’eau, mais si le feuillage est tendre (pruniers, cerisiers, etc.) on prend de 250 à 300 gallons d’eau. Comme cette poudre verte ne se dissoud pas dans l’eau, pour la bien mélanger, il faut d’abord, avec une petite quantité d’eau chaude, en faire une bouillie épaisse que l’on mélange ensuite avec la quantité d’eau voulue. Dans l’application sur les feuilles, il faut projeter l’insecticide avec force, de manière à atteindre toutes les parties de la plante, mais il faut changer de place, dès que le liquide commence à dégoutter des feuilles.

Quand on éprouve de la difficulté à faire adhérer les mélanges liquides de vert de Paris (ou d’autres insecticides) aux feuilles de certaines plantes, telles que les choux, etc., il suffit d’ajouter un peu de savon à l’eau du mélange ; celle-ci mouille alors les feuilles.

Solution alcaline.

Cette solution, recommandée par le Prof Saunders, de la Ferme Expérimentale d’Ottawa, se prépare en mêlant une forte solution de sel de soude (soda à laver) à du savon mou jusqu’à ce que ce mélange ait la consistance d’une bouillie. On pourrait remplacer le savon mou par du savon dur, fondu dans un peu d’eau bouillante. Appliquée sur le tronc des arbres, avec un gros pinceau, elle forme un enduit tenace qui détruit les vers rongeurs et donne de la vigueur à l’arbre.