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Kermès.

C’est un inseete qui s’attache aux branches en couches tellement continues, que les fonctions de l’arbre sont gênées et qu’il devient languissant. On le fait tomber en frottant les branches avec une brosse rude ou un instrument à tranchant émoussé. On les lave ensuite avec une décoction de tabac ou une solution de savon de baleine, et on les chaule.

Fourmis.

Elles causent du tort aux arbres en attaquant les bourgeons et les fruits ; mais leurs dégâts sont peu considérables. On connaît peu de moyens de les détruire : l’eau miellée, dans de petites bouteilles que l’on attache à l’arbre ou au treillage, est le plus employée ; l’huile de poisson les éloigne, mais ne les détruit point. Quand on rencontre une fourmilière, on la flambe ou on l’échaude à l’eau bouillante, où l’on y verse de l’huile de colza battue avec un peu d’eau, ou mieux on jette dessus une poignée de bon guano. Cet engrais paraît bien détruire non seulement les fourmis, mais encore leurs œufs.

La mineuse de la pomme.

(Apple Fruit-miner, Argyresthia conjugella, Z.), qui s’est tellement imposé à l’attention ces années dernières par son travail de destruction dans les pommes de la Colombie Anglaise, a de nouveau été la cause de pertes considérables. Dans les vergers contenant plusieurs variétés de pommiers, on a remarqué que les pommes du pays étaient plus particulièrement attaquées que les pommes plus grosses.

On ne connaît pas de remède infaillible. Tout ce que l’on peut conseiller, c’est que l’on enveloppe le tronc de chaque arbre d’un double lien de foin ou d’une bande d’étoffe de 4 à 5 pouces de large, l’un de ces liens tout près du sol et l’autre un peu plus haut. Les chenilles, à la recherche de quelque crevasse pour y filer leur cocon, ne manqueront pas de