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souvent complètement, et nuisent ainsi à leurs produits. Tant qu’elles sont jeunes, elles vivent en société et se transportent d’un endroit à un autre ; parvenues aux trois quarts de leur grosseur, elles se dispersent ; c’est donc avant leur séparation qu’on peut espérer les détruire le plus facilement. On les enlève à l’échenilloir : on coupe, à l’aide de cet instrument, les nids, qui sont toujours placés à l’extrémité des branches, et on les brûle. À mesure que les chenilles éclosent, elles se réunissent par groupes qu’on écrase le matin ; une aspersion d’eau de savon, et principalement d’ellébore produisent bon effet. On emploie aussi la suie de cheminée.

Pucerons.

Ces petits insectes trop connus, causent des dommages notables par leur effrayante multiplicité ; ils attaquent l’extrémité des bourgeons et les feuilles au point de suspendre ou d’entraver fortement la végétation des parties qu’ils recouvrent. Ce qui réussit le mieux contre eux, et l’on peut dire infailliblement, ce sont les fumigations de tabac ou des aspersions faites avec des décoctions de cette plante ; après les fumigations, il est nécessaire de seringuer les feuilles avec une pompe, afin d’en détacher ceux qui ne seraient pas complètement asphyxiés mais seulement engourdis ; une fois par terre, ils périssent. L’eau de tabac sera préparée à l’avance et épaisse, afin d’avoir plus de force.

Voici une autre recette :

Copeaux de quassia

Savon à l’huile de baleine

Eau

8 livres.

7 “

100 gallons.

“ On fait bouillir les copeaux de quassia pendant une heure de temps dans environ 8 gallons d’eau ; on fait dissoudre le savon dans de l’eau bouillante ; on passe mêle les deux solutions ensemble et étend d’eau jusqu’à concurrence de 100 gallons en tout. On applique à l’aide d’une pompe pulvérisateur aussi énergiquement que possible.