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DES ANIMAUX NUISIBLES AUX ARBRES FRUITIERS.
Des oiseaux.

Le nombre des oiseaux qui attaquent le fruit est si grand, que je crois inutile de faire leur nomenclature. L’importance des dégâts qu’ils commettent n’est malheureusement que trop connue. Les tenir à distance n’est pas chose facile. On a employé toutes sortes d’épouvantails auxquels ils s’accoutument bien vite. Les coups de fusils, les filets, les toiles sont bons, mais ont l’inconvénient, les uns de coûter cher, de prendre beaucoup de temps, les autres d’empêcher ou de retarder la maturité des fruits. Les guirlandes de papier blanc avec des chiffons noirs de distance en distance réussissent assez bien mais durent peu. D’ailleurs ces moyens ne sont vraiment praticables que pour les espaliers ; les hautes tiges ne peuvent être préservées qu’imparfaitement.

Rats, mulots, taupes, etc.

Les animaux de cette catégorie causent de grands ravages dans les jardins, ou plutôt les lérots, qui en sont une espèce ; ils attaquent les semis, les fruits, etc. Nous n’indiquerons pas les divers pièges usités pour les détruire, on les trouve partout ; mais nous conseillerons les appâts empoisonnés, comme plus certains et plus expéditifs. La noix vomique, l’arsenic, sont des substances qu’il est difficile de se procurer et d’un emploi dangereux ; la chaux ou le plâtre mêlés à de la farine réussissent bien ; mais on peut se servir de préférence de la pâte phosphorée, qui produit le même effet. On l’étend sur du pain que l’on coupe en petits morceaux, en ayant la précaution de ne pas les prendre à la main : on a remarqué que lorsque la main y a touché, ces animaux les laissent de côté.

Des chenilles.

Elles dévorent les feuilles des arbres, qu’elles dépouillent