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Jaunisse ou Chlorose.

Cette affection atteint tous les arbres, mais le poirier est celui sur lequel elle est plus fréquente. Les feuilles jaunissent, les bourgeons cessent de croître, sont languissants, et souvent se dessèchent à l’extrémité. Elle indique l’épuisement ou le manque de profondeur du sol lorsqu’elle dure pendant toute la végétation. Si elle est due à certaines influences atmosphériques contraires, telles qu’une grande sécheresse ou une humidité trop prolongée qui ont pour résultat de rendre l’arbre languissant, elle ne présente pas de danger sérieux, et pour l’ordinaire on la verra cesser avec les causes qui l’ont produite. Lorsqu’elle persiste, il faut chercher à ranimer la végétation par des engrais. On enlève toute la terre épuisée, on en rapporte de la neuve dans le trou, et l’on replante : à moins qu’il ne soit trop vieux, l’arbre reprend une nouvelle vigueur qui prolonge sa vie pendant encore plusieurs années. On conçoit que cette opération exige pour sa réussite d’être faite avec les plus grands soins. La sulfate de fer employé par immersion ou aspersion à la dose de 20 grains par pinte d’eau, produits d’assez bons effets.

Mousses et plantes parasites.

Les arbres fruitiers, quel que soit leur âge, sont presque toujours envahis par des mousses, lichens, champignons, etc, qui entravent leurs fonctions et leur nuisent. On s’en débarrasse en les faisant tomber à l’aide de petits balais de bouleau. Les brins sont fortement serrés par des liens de fil de fer. Il est facile de les faire soi-même. Si le temps était trop sec, on mouillerait préalablement l’arbre avee une seringue ou une pompe à main. Le chaulage est surtout un excellent moyen. Enfin un simple lavage à l’eau suffit, quand on ne les laisse pas s’amasser en couches épaisses.