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lieu de le laisser venir en touffes. À fin de la première année, il a une tige de quelques pouces et quelques branches au sommet. On choisit les trois meilleures branches pour former la tête de l’arbrisseau. On retranche les autres. À chacune de ces 3 branches, on ne laisse que 3 yeux et lorsque ceux-ci sont développés, on ne garde que le plus fort.

Au printemps de la deuxième année, votre arbrisseau vous offe donc une tête avec trois ramifications seulement munies de pousses plus ou moins allongées. Vous rabattez ces pousses à trois yeux seulement de la taille de l’année précédente, deux de ces yeux devont produire des branches latérales, et le troisième continuer la branche principale.

Par la suite, il est bon de faire la taille et même de faire disparaître les plus faibles.

Pour avoir de bons fruits et en abondance, il faut au groseiller une bonne fumure chaque année. Il ne faut pas non plus oublier d’enlever toutes les tiges mortes.

Les fruits de cet arbrisseau sont des baies généralement rondes, quelquefois ovoïdes, de couleur verte, jaune ou rougeâtre.

Ennemi du Groseiller. — Depuis quelques années, un ennemi des plus redoutables s’est abattu sur nos Groseillers C’est la larve d’une espèce de Tenthréline. Les Anglais donnent à ces insectes le nom de Saw-fly, mouches-à-scie.

La “ mouche à scie ” apparaît dans le courant de juillet et si on ne l’arrête pas immédiatement, toute la récolte est manquée.

Le remède le plus efficace contre ce redoutable ennemi est l’ellébore blanc, qu’on se procure en poudre chez les apothicaires. On arrose de temps en temps les Groseillers et Gadelliers infestés de fausses chenilles d’une infusion de cette poudre, et on fait ainsi périr les insectes sans qu’il y ait aucun danger que le liquide empoisonné s’attache aux fruits.

On peut aussi, et peut-être avec un succès plus certain,