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que sur le Ste. Lucie : il est même plusieur variétés de guignes et des bigarreaux qui ne peuvent réussir, même greffées sur cette dernière souche, du moins dans le voisinage de Québec et à l’Est.

Multiplication du Cerisier.

Bien que les racines traçantes du Cerisier le portent à émettre souvent des drageons qu’on utilise quelquefois pour la greffe, cependant le plus souvent on a recours au semis pour la reproduction. Le Merisier et le Mahaleb ou Ste. Lucie sont cultivés en Europe sur une assez grande échelle, uniquement dans le but de fournir ainsi des senences pour les pépinières. En Amérique, on n’a encore cultivé que le Merisier pour cette fin, on importe encore chaque année d’Europe des semences. Les fruits parfaitement mûrs à l’arbre sont débarassés de leur pulpe au moyen de lavages, et lorsqu’on n’est pas préparé à les mettre de suite en terre, ce qui vaut beaucoup mieux, on les met stratifier comme suit, pour les semer au printemps suivant. Sur une couche de sable légèrement humide qu’on étend au fond d’une boîte, ou met une couche de noyaux, puis une autre couche de sable avec une nouvelle couche de noyaux, jusqu’à ce que la boîte soit remplie ; on place ensuite cette boîte dans une cave fraîche, et on les sème au printemps. À la fin de l’automne ou au printemps suivant, les sujets sont d’ordinaire assez forts pour être mis en pépinière.

Greffe du Cerisier.

Les Cerisiers se greffent le plus souvent en écusson, car la greffe en fente pourrait plus facilement les porter à la gomme. Les sujets sont ordinairement propres à recevoir la greffe dès la deuxième année. C’est communément vers le commencement d’Août que les yeux des nouvelles pousses deviennent assez mûris pour fournir des écussons. La greffe sur le Cerisier est presque aussi facile que sur le Pommier ;