ciale de Jules Lemaître avec Rabelais et avec Balzac, et nous pourrions peut-être, avec un peu de soin, rechercher les affinités de l’auteur des Contemporains avec celui de Pantagruel et celui de la Comédie humaine ; mais qu’on nous permette de laisser à d’autres le souci compliqué de ces rapprochements.
De l’école paternelle, Jules Lemaître fut envoyé au petit séminaire de la Chapelle Saint-Mesmin, et il y regretta le village quitté, n’étant ni choyé ni bien vu de ses maîtres qu’il embarrassait par trop de précocité. Dès la sixième, il se mêlait de faire en cachette de mauvais vers latins. Ce méfait et quelques autres du même acabit, lui valurent d’être renvoyé chez ses parents auxquels, avec quelque terreur, le directeur déclara que leur fils serait un autre Renan.
Jules Lemaître fut alors placé au collège de Notre-Dame-des-Champs où il prépara son baccalauréat qu’il passa en juillet 1871. L’année suivante, après avoir suivi, comme interne à l’institution Massin, les cours du lycée Charlemagne, il fut reçu aux examens d’admission à l’Ecole Normale supérieure. Il y entra en 1872 et en sortit trois ans plus tard agrégé des lettres.
« Je l’ai connu, dès ce temps-là, écrit Hugues Le Roux[1], par un hasard de vie. Il sortait de l’École normale ; il devait avoir dans les 22 ans. Il venait, pour ses débuts, d’être nommé professeur de rhétorique au
- ↑ Portraits de cire, 1891.