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lativement aux chaiſes. Le bail de ces chaiſes eſt une invention merveilleuſe pour augmenter le revenu des Egliſes Paroiſſiales, & celles des Monaſtères. Mais on doit conſidérer qu’il faut que le bas peuple puiſſe auſſi aſſister aux Offices, & entendre ſur-tout les Prédications. Cette claſſe eſt compoſée d’une multitude d’individus qui ſont rarement en état de payer des chaiſes, ſur-tout au prix ou elles ſont les jours de grandes fêtes, ou de ſermons recherchés. Les Egliſes ſont tellement remplies de ſiéges que les indigens n’y trouvent point de places. Il paroîtroit donc à propos d’abandonner au peuple un tiers du local, & qu’il fût défendu de placer des chaiſes dans la partie des Egliſes qui lui ſeroit deſtinée.

8. On lit dans pluſieurs cahiers, que MM. les Députés ſont chargés d’obtenir que les troupes du Roi ſoient employées aux réparations des routes de communication & grands chemins. Ne ſeroit-il pas convenable qu’un certain nombre de Galériens fuſſent employés à nétoyer les rues, à en enlever journellement les boues, les immondices, les gravats, les neiges, ainſi que cela se pratique à Berne, où cet établiſſement a parfaitement réuſſi ? Ces forçats rentrent le soir dans la Maison de force.

9. La néceſſité de planter les chemins, qui ne le ſont pas, dans un Etat où l’on craint avec raison de manquer de bois, n’eſt-elle pas ſuffiſamment