L’ARCADIE
D e rafraichissement d’eau vive,
V enez a moy, que douleur prive
D e ioyeux espoir & qui rens
D e mes yeuz deux amples torrens
D eslors que ie vey la main blanche
Q ui lya ma volunte franche,
E t mon cueur si bien pourchaßa,
Q ue tout autre amour en chaßa.
Montano.
L a nuyt vient : le ciel se faict sombre :
L es montz au plat pays sont umbre :
M ais les estoilles & la Lune
N ous reconduyront en la brune.
Tout le bestail se mect ensemble
H ors des boys, veoyant (comme il semble)
L’ heure qu’il y auroit danger
Q ue les loup, en veinsent menger.
L es guydes aux villages tendent,
P uis noz compagnons nous attendent
C raignans quelque perte advenue
D epuis que la nuyt est venue.
Vranio.
I e n’en sache point en esmoy
P our ma demeure : & quant a moy
I a n’en bougera mon troupeau
Q u’il n’ayt tresbien emply sa peau.
Quand