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L’ARCADIE

S ans perte arrivez iusqu’au lieu

D ont la nature me convie

A chanter d’amoureuse vie.


Il fault commencer a un bout.

S us donc Vranio, debout.

D oys tu passer ainsi le iour,

C omme la nuyt propre au seiour ?

Vranio.

I e reposoys sus ce mont la

Q uand sus la mynuyt m’esveilla

L e bruyt des chiens iappans au loup :

P arquoy me levay tout acoup,

E t me prins a crier, Bergiers

S oyez courageux & legiers

D e le poursuyvre sans frémir.

E t oncques puis ne sceu dormir

I usques au iour, que ie comptay

T out mon bestail, puis me boutay

S oubz cest arbre, & me rendormy.

T u m’y as trouvé, mon amy.

Montano.

Dirons nous point quelque chanson

A la pastorale facon ?

Vranio.

Q uoy donc ? mais ie ne respondray

F ors a ce que dire entendray.

Monta-