S ont merveilleuz, veu que noz chiens de garde
S ont endormiz, & que n’y prenons garde ?
S’ apparians sont leurs nidx nouvelletz,
D ont semble a veoir qu’il sourde en ces cãpagnes
F leurs a milliers, & que toute branchette
N ouveaux bourgeons & tendres feuilles gette.
V ont passturant l’herbette en ces pastiz ;
E t Cupido reprend pour son soulas,
F leches & arc, dont oncques ne fut las
D e navrer ceulx qui luy font resistence,
E t transmuer en cendre leur substance.
A vec sa seur, en querele haultaine
S e lamenter de l’ancien outrage
Q ue Tereus leur feit par grande rage.
D e pastoureaux qui chantent a l’espreuve
E n l’umbre aßiz qu’il semble que nous sommes
E n la scythie entre barbares hommes.
D ont puis qu’a toy nul de nous se compare
A bien chanter, & le temps s’y prepare,
C hante de grace une chanson ou deux.
Erga-