Page:Sandre - Le purgatoire, 1924.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
de rouvrois à pierrepont

nos ordonnances, si elles doivent être moins malheureuses près de nous, et puisqu’on nous les a promises ? Mais le leùtnant rogue n’est pas de cet avis. Il estime que nous n’avons pas besoin de nos chasseurs, pour le moment, et il ajoute qu’on nous les rendra au point terminus de notre voyage, au débarquer.

Il est cinq heures. La nuit tombe. On nous sert le repas du soir. Nous n’aurons, paraît-il, rien de plus que nos hommes ; et ce qu’on nous donne, c’est du pain et du café. Repas léger qui ne nous chargera point l’estomac. Et nous avons faim quand nous nous couchons dans un coin de l’immense ruine, en attendant qu’on vienne nous appeler pour l’embarquement, qui doit avoir lieu dans le courant de la nuit prochaine.