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le camp de mayence

ne sais pas ce que je deviendrais. Il faut être solide ici pour échapper à la folie qui nous guette. Vous souriez ? Vous en viendrez au même point que nous, vous verrez. Ah ! ce n’est pas drôle, la captivité ! Vous verrez, vous verrez. Vous ferez de la tapisserie, et vous sculpterez des cadres à portraits en noyer d’Amérique.

Je ne souriais pas. J’étais découragé. Je regardais fixement la trame serrée où les laines variées s’assemblaient en un dessin de couleur vive. Et je songeais à ce déplorable roman de Zola qui m’attendait sur mon lit.