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PREMIÈRE PARTIE

regrette. Je n’ose pas dire que je n’ai pas changé. Seule après tant de désordres et d’événements qui nous dépassent, ma chambre est toujours ce qu’elle était en ces temps déjà si lointains. Un peu plus encombrée de livres et de brochures, peut-être. Mais elle le sera sans doute de plus en plus, à mesure que je tâcherai de nourrir mon ignorance, dont l’anémie me semble avec l’âge de plus en plus profonde.

Est-ce parce que j’ai lu trop de livres que je veux qu’il y ait aussi de la logique dans la vie ? Et pour la même cause, que tout d’elle m’étonne et me charme et m’attire ? Ainsi de mon côté j’étonne les autres avec les découvertes qu’ils me laissent faire en eux. Ils m’objectent souvent :