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DEUXIÈME PARTIE

j’avais à me débattre, moi, à l’étranger, Je t’amuserai, plus tard, te dis-je, avec le récit de mes expériences. Négligeons-les pour l’instant. Qu’il te suffise de savoir que, n’étant pas plus sot qu’un autre, j’ai pu non seulement subsister, alors que je n’avais jamais vécu que de mes rentes, mais gagner plus d’argent que je n’en aurais gagné, si j’étais demeuré chez nous. Je reviens plus riche que je ne l’étais en partant. Je ne te joue donc pas ici une scène d’enfant prodigue penaud.

» Je vais plus loin. Je ne reviens pas poussé par le repentir ou par le remords. N’attends pas que je t’inflige là-dessus de belles phrases. Je suis trop sûr de toi et trop sûr de Marthe. Le passé est le passé, mais