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la prudence nous conseillerait encore de ne point nous hâter, et d’y regarder à deux fois. Il est impossible que le vicomte soit le seul parti que la Bretagne ait à nous offrir.

— Qu’espères-tu donc ? répliquait M. Levrault, qui ne comprenait rien aux hésitations de sa fille. Un rejeton des Beaudoin et des Lusignan ! Crois-tu qu’il y en ait à remuer à la pelle ? D’ailleurs, nous avons exploré tous les châteaux des environs, et, à moins que tu ne veuilles épouser le comte de Kerlandec ou le chevalier de Barbanpré, je ne vois pas trop sur qui tu pourrais arrêter ton choix.

— Il faut attendre répétait Laure avec fermeté ; rien ne presse. M. Gaspard nous a dit lui-même que les grandes familles de la contrée sont en ce moment absentes de leurs terres. Peut-être n’en serons-nous pas