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espéré. Ainsi, les châteaux de Clisson, de Mortagne et de Tiffauge, qui lui tendaient les bras, au dire de maître Jolibois, n’étaient depuis longtemps que des monceaux de ruines. M. Levrault avait appris avec stupeur que toutes ces grandes maisons étaient éteintes, et qu’il fallait renoncer à la prétention de recevoir leurs descendants à sa table. Il était arrivé depuis près de deux mois, et la foule aristocratique promise à ses salons se bornait jusqu’à présent au vicomte de Montflanquin, au comte de Kerlandec et au chevalier de Barbanpré. Quant aux fêtes, quant aux réceptions annoncées à son de trompe par maître Jolibois, le fait est que, hors de chez lui, le grand industriel n’avait pas bu seulement un verre d’eau.

Le comte de Kerlandec était un fin matois qui se trouvait vis-à-vis de Gaspard dans la même position que maître Jolibois ; Gaspard