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noré ; je ne me relèverai jamais de là. Et pourtant, foi de gentilhomme, je n’ai pas pu faire autrement. J’étais parti de Montflanquin à midi. Je venais, j’accourais, quand je rencontre au détour d’une haie le comte de Kerlandec. — Vous savez, la nouvelle ? dit-il en m’abordant d’un air radieux ; M. Levrault est arrivé.

— Monsieur le vicomte, dit M. Levrault, veuillez donc vous asseoir.

— À cinq cents pas de là, poursuivit le vicomte en se jetant dans un fauteuil, je suis accosté par le vieux chevalier de Barbanpré, un descendant de Godefroy de Bouillon par les femmes. — Eh bien ! me dit-il avec effusion, M. Levrault est arrivé. — Je le sais, lui dis-je, et je vais le voir de ce pas. Là-dessus, je veux m’esquiver : impossible ! Le vieux chevalier me retient par un bouton de mon habit, et je m’oublie à parler de vous.