En te sentant près de moi, en travaillant pour toi, j’oublierai la pauvreté. — Mais tu ne m’aimes pas, mon enfant. Pourquoi m’aimerais-tu ? qu’ai-je fait pour mériter ta tendresse ?
— Nous partirons ensemble ! s’écria Laure en lui jetant ses bras autour du cou. Nous étions deux insensés. Dieu nous a punis ; mais il nous pardonne, il nous envoie l’amour.
Laure et Gaston passèrent quelques jours encore à La Rochelandier : ils voulaient se montrer régénérés, purs de tout vain désir, aux ombrages de la Trélade, à tous les coins de cette paisible vallée, témoins de leur folie, et maintenant témoins de leur bonheur. Ce pélerinage accompli, ils partirent un matin, au soleil levant, tandis que tout le monde reposait encore au château.
La marquise et M. Levrault, qui n’avaient