et passait en revue toutes les richesses qui l’entouraient. Après tout, se disait-elle, la république aura bientôt fait son temps, le comte de Chambord mettra sur sa tête la couronne de saint Louis ; un accident heureux nous débarrassera, je l’espère, de ce drôle de Timoléon, et la fortune, de mon fils nous permettra de faire assez bonne figure à la cour.
Assis au coin du feu, Gaston tisonnait en silence. Laure et Timoléon se querellaient. Timoléon, le matin même, avait été reçu pour la première fois par sa sœur. L’opulence seigneuriale de cette demeure avait excité sa jalousie. Il avait visité les écuries, les remises de Gaston, et s’était demandé, en rentrant chez lui, pourquoi il ne mènerait pas à son tour la vie que menait son beau-frère. Déjà cent mille écus ne lui suffisaient plus.
— Mon père, disait-il, se fait vraiment bien prier pour me donner trois cent mille