Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/451

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les bras au ciel. Parlez, mon ami ; n’aviez-vous rien sur vous qui pût mettre sur la trace de vos parents ?

— Hélas ! j’étais vêtu comme le fils d’un privilégié ; ma chemise était garnie de dentelles.

— Marquée d’un T et d’un L ? demanda M. Levrault d’une voix ardente.

— Précisément, répondit Solon d’un air étonné.

— Et n’avez-vous pas un signe sur la poitrine ?

— Une tache écarlate, emblème du sang que je devais répandre pour l’affranchissement de l’humanité, repartit Solon entr’ouvrant sa blouse.

— Timoléon !… s’écria M. Levrault ; Timoléon, viens dans mes bras ! Viens, mon fils, tu as retrouvé ton père !

Et il pressait Timoléon contre son cœur,