Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/431

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nant le pied dans l’étrier ; c’est à vous d’aller en avant. Quelle magnifique carrière s’ouvre devant vous ! Si vous échappez au sort des envoyés français à Rastadt, peut-être à votre retour vous confiera-t-on le portefeuille des affaires étrangères.

M. Levrault ne répondait pas. Jolibois continua :

— Vous pouvez facilement mettre votre vie en sûreté. Munissez-vous d’une bonne cotte de mailles à l’épreuve de la balle et du poignard, cachez-la sous votre costume diplomatique, et vous défierez hardiment tous les complots.

— J’avoue, dit enfin M. Levrault avec mélancolie, que j’aurais mieux aimé représenter le commerce français auprès des villes anséatiques.

— Parlez-vous sérieusement ? demanda Jolibois d’un ton sévère. La république, en