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du firmament étaient descendus dans son parc. Sa large face, épanouie et radieuse, semblait faire partie du feu d’artifice, Laure, secrètement flattée, ne pouvait pourtant s’empêcher de sourire en pensant que c’était son père qui payait la poudre, et qu’en réalité la fête se donnait pour maître Jolibois. La soirée était fraîche. Comme ils se dirigeaient vers le château, ils virent, à la lueur des feux de Bengale qui brûlaient encore, un petit groom, haut comme une botte à l’écuyère, qui s’avançait à leur rencontre.

— Qu’est-ce ? que me veut-on ? dit M. Levrault de l’air d’un ministre qu’on dérange et qui n’a pas un moment à lui.

— C’est Galaor, dit maître Jolibois, je le reconnais.

— Galaor ! s’écria M. Levrault qui ouvrait de grands yeux.

— M. Levrault ? demanda Galaor en abor-