tendu chef du cabinet. Citoyen Levrault, elle sait ce que vous valez et va vous donner aujourd’hui une preuve éclatante de confiance. Le corps diplomatique a besoin d’être renouvelé avec discernement. Chaque mission veut un homme spécial, et celle que la république vous destine semble faite exprès pour vous. J’avais d’abord songé à vous accréditer comme représentant du commerce français auprès des villes anséatiques ; mais le ministre, au premier mot que je lui en ai dit, a repoussé bien loin cette proposition. Une mission commerciale au citoyen Levrault ! s’est-il écrié, y pensez-vous ? Ce qu’il lui faut, c’est une ambassade.
— Vraiment, dit M. Levrault, le ministre a daigné vous parler de moi en de pareils termes ?
— Je vous rapporte fidèlement ses propres paroles. Oui, a-t-il continué, c’est une am-