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l’amitié qui nous unit, je ne trahirai pas mon devoir.

— Vos principes sont les miens, Jolibois. Les dernières fautes de la monarchie ont achevé de dessiller mes yeux. Que vous êtes heureux de servir la république ! Quelle gloire pour vous ! combien je vous porte envie !

— Il vous fallait pour gendre un marquis ; vous n’avez pas voulu d’un patriote éprouvé. Vous recueillez ce que vous avez semé. Ne vous plaignez pas ; réjouissez-vous plutôt d’avoir encore la tête sur les épaules. Le peuple est généreux, mais il a ses mauvais quarts d’heure ; n’abusez pas de sa patience. Au reste, mon cher monsieur Levrault, vous avez en moi un ami dévoué. Je pars dans deux jours ; si je puis vous être bon à quelque chose, venez me voir, voici mon adresse.

Là-dessus, Jolibois prit congé, et M. Le-