Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.

grand seigneur habitué à de pareilles réceptions.

Et, s’appuyant sur le bras de sa fille, il monta lentement les marches du perron.

— Bonjour, mes enfants, bonjour, dit-il d’un ton protecteur aux laquais qui saluaient jusqu’à terre. Il s’en trouva deux ou trois qui crièrent : Vive M. Levrault !

Précédé de maître Jolibois, dont le sang-froid imperturbable ne se démentit pas un seul instant, il pénétra dans une salle à manger richement décorée, où l’attendait un splendide souper. La table était chargée de cristaux, de bougies et de fleurs. Assis entre le notaire et sa fille, M. Levrault maîtrisait à grand’peine son émotion ; il admirait malgré lui la décoration de la salle et l’ordonnance du festin. Les mets les plus exquis, les vins les plus savoureux, se succédaient avec rapidité. Trois valets de pied, en