baignée dans une lumière abondante, étalait aux yeux toute sa richesse. Adossé au groupe d’Arius et Peta, les bras croisés sur sa poitrine, M. Levrault demeura longtemps absorbé dans la contemplation du château, qui, par cette belle journée, avait un air de fête. Abîmé dans ses réflexions, il se demandait avec désespoir si les portes de ce palais ne s’ouvriraient jamais devant lui, s’il était condamné à ne jamais en franchir le seuil. Malgré les avertissements de maître Jolibois, il était tombé de Charybde en Scylla, des griffes de Montflanquin entre celles de la marquise. La confusion, la rage, se disputaient son cœur. Après une heure d’immobilité, il fit à grands pas le tour du jardin, et, comme le soleil commençait abaisser, pensant que la marquise devait être rentrée, il franchit rapidement le Pont-Royal pour regagner la rue de Varennes. Comme il approchait de son
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