sons, cette velléité de hardiesse était toujours demeurée sans résultat. Gaston avait arrangé sa vie de façon à ne rencontrer M. Levrault qu’aux heures des repas, souvent même il passait plusieurs jours sans le voir ; puis, par sa politesse constante, à toute heure, en tout lieu, il avait toujours su le tenir à distance. Vainement M. Levrault avait essayé de prendre un ton familier ; Gaston avait répondu à toutes ces avances de manière à le décourager.
Un matin pourtant, M. Levrault se présenta chez le jeune marquis. Gaston achevait de s’habiller, et n’attendait plus qu’un de ses amis pour aller au bois. Bien qu’on fût en février, il faisait une de ces tièdes journées qui semblent dérobées au printemps. À peine entré, M. Levrault s’établit dans un fauteuil, et, promenant autour de la chambre un regard curieux et satisfait :