Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/322

Cette page a été validée par deux contributeurs.

des rênes de l’administration domestique ; Laure ne songeait guère à les lui disputer. Elle avait l’œil à tout ; rien ne se faisait que par elle. Comme elle ne faisait rien sans consulter son aimable ami et qu’elle paraissait n’avoir d’autre ambition que la bonne tenue et la gloire de sa maison, l’aimable ami ne craignait pas de lui laisser prendre trop d’autorité et trouvait bien fait tout ce qu’il lui plaisait de faire. Grâce à la marquise, il n’y avait pas dans tout le faubourg Saint-Germain un hôtel d’un plus grand air que l’hôtel Levrault. Elle avait déclaré, en entrant, qu’elle entendait que tout y respirât le faste et l’opulence, non pas ce faste de mauvais aloi que maître Jolibois avait introduit à la Trélade et qui sentait son parvenu d’une lieue, mais un luxe sévère, irréprochable, qui ne fût pas au-dessous du rang qu’occupait dans le monde le beau-père d’un