Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/208

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tous ses mouvements, je ne sais quoi d’étrange qui frappait M. Levrault d’étonnement et presque d’épouvante.

— Rien n’est-il fait ? rien n’est-il conclu ? arrivé-je à temps ? s’écria Jolibois coup sur coup, d’un air égaré, en se précipitant comme une trombe dans l’appartement. S’il est trop tard, malédiction sur moi ! C’est moi, monsieur, qui vous aurai perdu ; c’est moi qui vous aurai poussé dans l’abîme.

— Dans l’abîme ! s’écria M. Levrault pâlissant ; dans l’abîme ! répéta-t-il en promenant autour de lui un œil inquiet. Qu’entendez-vous par là ? Dans quel abîme m’avez-vous poussé ? Les chouans se remuent-ils ? Est-il question d’attaquer la Trélade ? Je croyais que le vicomte, en se ralliant au trône de juillet, avait mis fin aux discordes civiles.

— Dites, monsieur, parlez, reprit Jolibois