Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gendres. Ce plan une fois arrêté, M. Levrault écrivit à un notaire de Nantes, qu’il avait connu maître clerc à Paris :

« Mon cher monsieur Jolibois,

« Le temps est venu de me reposer enfin, dans un monde dont le ton et les habitudes s’accordent avec mes goûts. Au milieu des travaux de l’industrie, j’ai souvent rêvé pour mon âge mûr un asile consacré par les grands noms de notre histoire. La Bretagne m’a toujours attiré par ses héroïques souvenirs. Laure, à qui j’ai donné, comme je le devais, la plus brillante éducation, une éducation digne de son rang, m’a plus d’une fois entretenu de cette terre chevaleresque. Vous apprendrez donc sans étonnement que j’ai l’intention d’acquérir un riche domaine en Bretagne. Seulement, pour me servir d’expressions empruntées au vocabulaire des pe-