Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ajouta Laure d’un air distrait, tout en jouant avec sa cravache qu’elle avait encore à la main. Voici près de trois ans que la marquise et son fils sont de retour dans leur domaine : le temps vous aura manqué pour l’apprendre.

— Mademoiselle, reprit Gaspard, je croyais, je m’étais laissé dire que la marquise et son fils étaient partis pour Frohsdorf à la fin du dernier hiver. Je dois ajouter que les La Rochelandier appartiennent à une fraction de la noblesse que j’ai vue longtemps, mais que je ne vois plus.

— Ah ! vous ne voyez plus les La Rochelandier… Je l’aurais deviné, monsieur le vicomte, rien qu’à la façon dont le marquis vous a salué en entrant et en sortant.

— Qu’est-ce que tout cela signifie ? s’écria M. Levrault, qui ne pouvait comprendre où sa fille voulait en venir. Ce marquis