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au-dessus du toit. Par la porte ouverte à deux battants, on pouvait voir l’herbe pousser en paix entre les pavés de la cour et jusque sur les marches disjointes du perron. Si cette demeure n’était pas vouée à un abandon définitif, elle devait appartenir à l’une des familles absentes dont le vicomte avait parlé ; mais, encore une fois, pourquoi donc le vicomte avait-il dénoncé comme dangereux, coupé de fondrières et aboutissant à des marécages, un sentier inoffensif, tapissé d’une herbe fine et drue, et qui conduisait sans encombre les gens dans ce joli vallon, au pied de ce manoir solitaire ? Pourquoi le nom de La Rochelandier n’était-il jamais sorti de sa bouche ? Tout en faisant ces réflexions, mademoiselle Levrault ne pouvait s’empêcher de comparer la physionomie piteuse du petit castel de Montflanquin à la mine haute et fière de cette habitation féodale. Autant eût