champs, sans être escortée de son père et de Montflanquin. Gaspard s’était offert à raccompagner ; mais M. Levrault, décidé pour en finir, à le forcer dans ses retranchements, avait retenu le vicomte, qui ne s’était résigné qu’à regret, après avoir reçu l’assurance que Laure dirigerait sa promenade du côté de Clisson, car, à l’en croire, le côté de Tiffauge était mal habité, et il craignait pour elle de fâcheuses rencontres. Docile aux avis de Gaspard, Laure avait d’abord côtoyé la rivière ; puis, ennuyée bientôt des chemins trop connus, elle s’était jetée dans un sentier couvert qui coupait le vallon, courait sur les flancs du coteau et se perdait dans un bois de chênes. Percé d’allées étroites, courtes, enchevêtrées, ce bois était un vrai labyrinthe, Laure le traversa au galop, et s’aperçut, sur la lisière, qu’elle n’était plus suivie de Germain qui, sans doute, avait perdu ses
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