Page:Sand Musset Decori - Correspondance.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

2me. — De Lui.

Tu m’as dit de partir, et je suis parti ; tu m’as dit de vivre et je vis. Nous nous sommes arrêtés à Padoue ; il était huit heures du soir et j’étais fatigué. Ne doutes pas de mon courage. Écris-moi un mot à Milan, frère chéri, George bien-aimé !


2me. — Réponse d’Elle.
(Dimanche.)


À M. A. de Musset,
Poste restante, à Milan.

Je voulais te suivre de loin, mon enfant. En rentrant à Venise je devais partir pour Vicence avec Pagello et savoir comment tu as passé ta première et triste journée. Mais j’ai senti que je n’aurais pas le courage de passer la nuit dans la même ville que toi sans aller t’embrasser encore le matin. J’en mourais d’envie mais